Liberté, Égalité, Solidarité
Ce retour à l’école après la crise sanitaire mondiale nous amène à observer, de plus près, en quoi notre approche éducative, À l’Ère Libre, peut répondre aux problématiques rencontrées dernièrement.
Liberté
La liberté dont bénéficient les jeunes inscrits À l’Ère Libre les conduit indéniablement à une réflexion sur le cadre, les droits, les devoirs et à une responsabilisation, une autonomie dans leurs apprentissages. Ils ont l’habitude de se questionner, de prendre position face à une problématique. Ils connaissent leurs centres d’intérêt et sont capables de mettre en œuvre leurs propres moyens d’atteindre leurs objectifs.
Durant la période de confinement, tous les membres de l’école À l’Ère Libre ont pris en main leurs journées, ponctuées d’un rassemblement virtuel quotidien, d’ateliers optionnels, d’activités autonomes. Ils sont à l’écoute d’eux-mêmes et répondent à leurs besoins de calme, de stimulation, d’ennui, etc.
Cette liberté, au sein de laquelle les enfants s’épanouissent, leur permet d’accéder à une réelle autonomie, et non une simple consommation compulsive. Le temps, le cadre et le choix dont ils font l’expérience permettent à ces jeunes de se poser en individu conscient et éclairé.
Egalité
À l’Ère Libre, chaque membre est l’égal de l’autre, en droits. Notre collectif est composé d’enfants et d’adultes, de filles et de garçons, d’individus à la couleur de peau différente, de personnes de tailles échelonnées, de personnalités diverses, etc. Nous représentons une certaine diversité et incluons chacun, tel qu’il est.
Certes, nous ne sommes pas tous amis, nous ne fonctionnons pas tous de la même manière, nous avons chacun nos préférences et nos limites. Mais en aucun cas cela ne représente un frein en termes d’égalité et de vivre-ensemble.
« Quand j’apprends à vivre avec les autres, j’apprends aussi sur moi-même… c’est un magnifique cadeau qui m’est offert ! »
Ici, ni âgisme, ni sexisme, ni racisme… Chacun a le droit de s’épanouir dans le respect de qui il est !
Solidarité
Solidarité, entraide et coopération ont été salvatrices durant cette crise sanitaire mondiale. Si l’importance de ces valeurs a été soulignée tout au long de cette période, c’est parce qu’il est vital pour l’humanité de vivre-ensemble. Elles sont essentielles pour nos sociétés humaines. Pourtant, elles ne semblent être valorisées qu’en dernier recours, en cas de problème ou de danger. Pourquoi la solidarité est-elle présentée comme le dernier maillon de la chaîne ?
A l’école, lorsqu’un enfant demande de l’aide à un autre, on l’accuse de tricherie. « Chacun pour soi » est la règle en vigueur… Mais pourquoi cela ? Il s’agit d’une stratégie permettant à l’enseignant d’évaluer l’enfant et obtenir une donnée (note) quantifiable et comparable. Par ce processus, la compétition et le jugement sont encouragés, au détriment de l’auto évaluation et de la confiance en soi. Permettre aux enfants de s’entraider, d’appréhender eux-mêmes leurs limites et d’y remédier efficacement contraindraient les enseignants à faire confiance à l’enfant… mais aussi à leur propre observation et à se questionner sur la manière dont ils les accompagnent dans leurs apprentissages.
La coopération est un fort levier d’apprentissage, d’élaboration et de concrétisation de projets communs. Pourquoi donc s’en passer ? Elle est un fondement de l’humanité… Elle ne peut être restreinte à une soupape de sécurité, en cas de problème. Libérons l’entraide et les potentiels infinis qui s’offrent à nous !
Les enfants en sont l’illustration vivante : À l’Ère Libre, le collectif coopère chaque jour naturellement sur la cohésion du groupe, l’autogestion de l’école, la réalisation de projets, l’organisation d’activités et de jeux, le ménage des locaux, la gestion des conflits, etc. Cette entraide nourrit à la fois les potentiels individuels et apporte de la maturité à l’école. Pour nous, c’est « gagnant-gagnant » !
L’école & le monde de demain
Imaginons un instant, un monde dans lequel chaque citoyen ait vécu l’expérience de la liberté, l’égalité et de la solidarité durant son enfance… A quoi ressemblerait-il ? De quelle manière l’humanité en sortirait grandie ?