Mission de Service Civique À l’Ère Libre #4
De Janvier à Juillet 2021, Vova. a vécu une mission de Service Civique À l’Ère Libre. Avec cet article, il fait le point sur son expérience.
A la fin de mes études agricoles (Juin 2019), j’ai ressenti le besoin de ne pas plonger la tête la première dans la vie active. J’étais persuadé que travailler dans différents univers allait m’ouvrir des portes et faire évoluer mon projet professionnel.
L’idée d’un service civique me tentait depuis un moment et lors de mes recherches, je suis rapidement tombé sur la mission de facilitateur d’apprentissage à l’école À l’Ère Libre. La notion de « collectif » m’a tout de suite parlé et intéressé (prise de décision démocratique et horizontale, développement de l’intelligence collective, gestion de conflit grâce à la CNV…). La prise contact s’est très bien passée et après avoir passé 3 jours en immersion dans le collectif de l’école, je me suis lancé dans l’aventure sans même imaginer 1/100ème de tout ce que j’ai pu vivre et apprendre aux côtés de tous les membres.
Je n’avais pas d’attente particulière, si ce n’est la volonté de me sentir utile pour les 6 prochains mois. L’approche pédagogique à l’école m’était presque inconnue, hormis peut-être avais-je vu un documentaire sur les écoles alternatives et eu quelques discussions sur l’instruction en famille. C’était comme entrer dans un nouveau monde, j’étais très curieux, j’avais plein de choses à découvrir et j’en étais très heureux.
Cette curiosité m’a permis de rencontrer des jeunes, bien sûr très différent•es mais surtout surprenant•es. Chaque jour passé avec elles•eux était plein de partage, de joie et d’apprentissage. Le plus inattendu pour moi a été de pouvoir constater et apprécier l’évolution de chacun•e en l’espace de 6 mois. Je n’avais pas autant conscience que chaque instant compte dans le développement d’un•e enfant et donc qu’en peu de temps on peut observer de gros changements.
Grâce à cette expérience, j’ai pu apprendre énormément sur l’enfant, ses capacité d’apprentissage autonome au cours des activités qu’il•elle pratique. Ce qui m’a beaucoup plu c’est la remise en question, de façon globale et sociale (je pense notamment à la question de la place de l’enfant dans nos sociétés) comme pour des raisons personnelles (promouvoir l’éducation alternative autour de soi pour plus de bienveillance envers les enfants qui nous entourent).
Un grand merci à Célia, Joëlle et Sandrine d’avoir eu la force de fonder un projet tel qu’À l’Ère Libre, à Amaryllis, qui les a rejointes, pour sa douceur de tous les jours et à mes collègues en service civique avec qui j’ai adoré travailler. Merci à tou•te•s les membres jeunes du collectif et leurs parents qui leur permettent de s’épanouir librement.